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Selon une étude de l’INSERM (Institut National de la Santé et de la Recherche Médicale), l’endométriose touche 10% des femmes en âge de procréer, soit environ 1,5 à 2,5 millions de femmes en France. Parmi elles, environ 30 à 40% souffrent de douleurs sévères ou de troubles de la fertilité. Chaque année, environ 80 000 nouvelles femmes sont diagnostiquées. À ce jour, il n’existe aucun remède pour guérir cette pathologie gynécologique, mais plusieurs traitements peuvent aider à gérer les symptômes et améliorer la qualité de vie des patientes. En raison de ses causes multifactorielles, l’endométriose peut être abordée de manière complémentaire par la naturopathie, en association avec la médecine traditionnelle, pour soulager les symptômes.

le schéma de l’anatomie féminine pour comprendre l’endométriose

L’endométriose, une maladie gynécologique

L’endométriose est une affection chronique caractérisée par la présence de tissu semblable à l’endomètre à l’extérieur de l’utérus. Pour bien comprendre ce phénomène, il faut d’abord rappeler quelques notions d’anatomie féminine.

 L’utérus, situé dans le pelvis, est tapissé d’un tissu appelé endomètre, qui s’épaissit chaque mois en préparation d’une éventuelle grossesse. En l’absence de fécondation, ce tissu est éliminé par les menstruations.

Cependant, chez les femmes atteintes d’endométriose, ce tissu endométrial se développe en dehors de l’utérus, souvent sur les ovaires, les trompes de Fallope, la surface externe de l’utérus et d’autres organes pelviens. Chaque mois, sous l’influence des hormones menstruelles, ce tissu ectopique réagit de la même manière que l’endomètre : il s’épaissit, se décompose et saigne. Contrairement aux menstruations normales, ce sang et ce tissu n’ont nulle part où aller, ce qui entraîne des inflammations, des kystes, des adhérences et des cicatrices dans la région pelvienne. Les adhérences sont des bandes de tissu cicatriciel qui se forment entre les organes et les structures internes, souvent à la suite d’une inflammation chronique. Ces bandes peuvent lier les organes pelviens les uns aux autres, restreignant leur mobilité et perturbant le fonctionnement normal des organes reproducteurs. Cette présence anormale de tissu endométrial provoque divers symptômes et complications, affectant considérablement la qualité de vie des femmes touchées.

Les douleurs chroniques, l’un des principaux symptômes de l’endométriose

Les symptômes de l’endométriose varient considérablement d’une femme à l’autre, mais voici les signes les plus courants :

Douleurs pelviennes chroniques : ce symptôme est le plus fréquent. Les douleurs surviennent principalement pendant les menstruations, mais elles peuvent être cycliques ou survenir à tout moment du mois. Les douleurs ont aussi tendance à s’intensifier pendant l’ovulation.

 – Dysménorrhée : comme indiqué précédemment, les règles sont particulièrement très douloureuses et s’accompagnent de crampes sévères avant et pendant les menstruations. Elles sont souvent abondantes ou irrégulières chez les femmes atteintes d’endométriose.

Dyspareunie : les rapports sexuels sont généralement douloureux, en particulier lors de la pénétration.

Douleurs pendant la miction ou la défécation : Ces douleurs sont particulièrement présentes pendant les règles et peuvent indiquer la présence de tissu endométrial sur la vessie ou les intestins.

Infertilité : Environ 30 à 40% des femmes atteintes d’endométriose rencontrent des problèmes de fertilité. L’endométriose peut provoquer des adhérences qui obstruent les trompes de Fallope ou altèrent la fonction ovarienne.

Symptômes gastro-intestinaux : les ballonnements, diarrhées, constipations et nausées sont courants chez les femmes atteintes d’endométriose, surtout lorsque le tissu se développe autour des organes digestifs. Ces symptômes peuvent être confondus avec ceux du syndrome de l’intestin irritable (SII).

Fatigue : L’inflammation chronique et la douleur conduisent à une fatigue intense et persistante.

Les symptômes de l’endométriose sont multiples et altèrent la qualité de vie des femmes atteintes. L’endométriose peut également entraîner des troubles émotionnels, tels que la dépression et l’anxiété, en raison de la douleur chronique et des défis associés à la fertilité.

Les causes de l’endométriose : recherches et théories

À ce jour, nous ignorons les causes exactes de l’endométriose. Les professionnels de santé affirment toutefois qu’il s’agit bel et bien d’une pathologie d’origine inflammatoire. Plusieurs hypothèses ont été suggérées en médecine pour expliquer son développement :

Une menstruation rétrograde : cette théorie suggère qu’une partie du sang menstruel contenant des cellules endométriales reflue dans les trompes de Fallope et la cavité pelvienne au lieu de sortir du corps. Ces cellules peuvent s’implanter et se développer en dehors de l’utérus.

Des facteurs immunologiques : Un dysfonctionnement du système immunitaire pourrait empêcher l’élimination des cellules endométriales hors de l’utérus, permettant leur implantation et leur croissance.

Des facteurs génétiques : L’endométriose a tendance à être plus fréquente chez les femmes ayant des antécédents familiaux de la maladie, suggérant une composante génétique.

Des facteurs environnementaux : L’exposition à certains produits chimiques, comme les polychlorobiphényles (PCB) et les dioxines pourrait augmenter le risque de développer l’endométriose.

Comment l’endométriose est-elle prise en charge par la médecine traditionnelle ?

Le diagnostic médical de l’endométriose

Si vous pensez souffrir d’endométriose, la première chose à faire est de consulter un médecin gynécologue ou une sage-femme pour réaliser un examen clinique.

Le diagnostic de l’endométriose commence généralement par une échographie pelvienne réalisée par voie endovaginale. Lors de cet examen, le professionnel insère une sonde dans le vagin pour détecter la présence de kystes ovariens (endométriomes). Cependant, il est possible que certaines lésions ne soient pas visibles à l’échographie. Si les résultats de l’échographie sont insuffisants, le médecin peut prescrire une IRM pelvienne. Cet examen d’imagerie permet d’évaluer les formes profondes d’endométriose et de détecter les lésions situées dans des zones difficiles à visualiser avec l’échographie.

Dans certains cas, une laparoscopie diagnostique peut être nécessaire. Il s’agit d’une procédure chirurgicale mini-invasive où un laparoscope (un tube fin doté d’une caméra) est inséré à travers une petite incision dans l’abdomen pour visualiser directement les organes pelviens. Cette méthode permet également de prélever des échantillons de tissu (biopsie) pour confirmer la présence d’endométriose.

Pour les femmes souffrant d’infertilité, une hystérosalpingographie HSG (une radiologie des cavités de l’utérus et des trompes de Fallope) peut être réalisée.

Les traitements médicaux de l’endométriose

La médecine traditionnelle utilise couramment des traitements médicamenteux pour soulager les symptômes de l’endométriose, sans pour autant la soigner complètement. La prise d’anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) ou d’un traitement hormonal comme la pilule contraceptive est fréquemment employée en premier lieu.

Dans certains cas, notamment en l’absence d’amélioration des traitements médicamenteux ou d’une endométriose très douloureuse, des traitements chirurgicaux sont proposés aux patientes :

La laparoscopie : cette méthode consiste à enlever le tissu endométrial tout en préservant les organes reproducteurs. Elle est plébiscitée par les femmes souhaitant conserver leur fertilité.

L’hystérectomie : cette chirurgie irréversible implique l’ablation de l’utérus, des ovaires et des trompes de Fallope. Cette intervention rend impossible toute future conception.

La naturopathie : une alternative saine et naturelle pour soulager l’endométriose

La naturopathie est une approche de soins de santé holistique qui vise à stimuler les mécanismes naturels de guérison du corps à travers 5 piliers. Elle repose sur l’utilisation de méthodes naturelles et non invasives, telles que la nutrition, les plantes médicinales, l’exercice physique et la gestion du stress pour prévenir et traiter les maladies. En se concentrant sur la cause profonde des symptômes plutôt que sur leur simple suppression, la naturopathie cherche à rétablir l’équilibre et le bien-être global du patient.

Pour les femmes atteintes d’endométriose, cette approche complémentaire peut offrir des solutions efficaces pour gérer les symptômes et améliorer la qualité de vie.

Adoptez une alimentation anti-inflammatoire

L’alimentation joue un rôle essentiel dans la gestion des symptômes de l’endométriose. Une diète riche en aliments anti-inflammatoires peut aider à réduire l’inflammation et les douleurs associées à la maladie. Consommez des aliments riches en oméga-3, tels que les poissons gras (saumon, maquereau), les graines de chia et les noix. Ces aliments possèdent des propriétés anti-inflammatoires puissantes. Intégrez également des légumes verts, des fruits frais et des légumes crucifères comme le brocoli et le chou-fleur dans votre alimentation. Ces aliments sont riches en antioxydants et en fibres, ce qui aide à réduire l’inflammation.

En revanche, il est conseillé d’éviter les aliments transformés, les sucres raffinés, les produits laitiers et les viandes rouges, car ils peuvent augmenter l’inflammation. En outre, adopter une alimentation anti-inflammatoire améliore la santé globale, car elle est équilibrée et riche en nutriments.

Prenez des compléments alimentaires

En complément d’une alimentation anti-inflammatoire, s’intéresser à la micronutrition est bénéfique pour pallier les troubles de l’endométriose. Parce qu’il n’est pas toujours simple d’obtenir tous les nutriments nécessaires uniquement par l’alimentation, les compléments alimentaires sont des alliés contre l’endométriose. Les vitamines D et E, ainsi que le magnésium et le zinc sont connus pour leurs propriétés anti-inflammatoires. Les probiotiques sont également utiles pour soutenir le microbiote intestinal, souvent compromis chez les personnes souffrant d’endométriose. Il est très important de se faire accompagner pour adapter au mieux ces compléments alimentaires.

Ayez recours à la phytothérapie

Les plantes médicinales sont utilisées depuis des siècles pour traiter divers maux, et l’endométriose ne fait pas exception. Le curcuma, par exemple, est une épice bien connue pour ses vertus anti-inflammatoires. Vous pouvez le consommer sous forme de complément ou l’ajouter à vos plats quotidiens. Le gingembre est une autre plante médicinale bénéfique, connue pour ses effets analgésiques. Il peut être consommé en tisane ou utilisé dans la cuisine, tout comme le framboisier et la grande camomille, qui aident à réguler le cycle menstruel et à réduire les crampes utérines. Les plantes s’utilisent également en Vapeurs Féminines  pour gérer l’endométriose, en complément des traitements médicaux traditionnels.

Utilisez l’aromathérapie

Certaines huiles essentielles extraites de plantes ont des propriétés thérapeutiques, anti-inflammatoires, analgésiques et relaxantes qui peuvent aider à atténuer la douleur et à réduire le stress lié à l’endométriose. Par exemple, l’huile essentielle de lavande est reconnue pour ses actions calmantes, réduit le stress et améliore la qualité du sommeil. L’huile essentielle de camomille romaine, quant à elle, possède des effets anti-inflammatoires et analgésiques, pouvant aider à soulager les douleurs menstruelles.

Ces huiles peuvent être utilisées de différentes manières : en inhalation directe, en diffusion ou encore en application locale après dilution dans une huile végétale. Vous pouvez masser doucement le bas-ventre avec une huile essentielle pour apaiser les douleurs pelviennes. L’ajout de quelques gouttes d’huiles essentielles dans un bain chaud peut également offrir un soulagement relaxant et réduire les tensions musculaires.

Gérez efficacement votre stress

Le cortisol (l’hormone du stress) peut aggraver les inflammations du corps, et par conséquent, les symptômes liés à l’endométriose. Des techniques comme la méditation, la respiration profonde et la pleine conscience portent leurs fruits pour un apaiser l’esprit. Les massages et l’acupuncture libèrent les tensions du corps et aident soulager les douleurs et à diminuer le stress.

De plus, la phytothérapie et l’aromathérapie citées précédemment sont également des alliées efficaces pour lutter contre le stress, grâce à l’utilisation de plantes et d’huiles essentielles appropriées.

Pratiquez une activité physique régulière

Essentiel pour rester en bonne santé, l’activité physique est particulièrement bénéfique pour les femmes atteintes d’endométriose. En effet, le sport libère des endorphines et réduit les douleurs pelviennes et le stress associé à la maladie. Une activité modérée, comme le yoga, la natation ou la marche, améliore la circulation sanguine et aide à combattre le surpoids en régulant la glycémie, ce qui peut réduire l’inflammation associée à des niveaux élevés d’œstrogènes.

L’endométriose est une maladie complexe qui nécessite souvent une approche multidisciplinaire. En complément des traitements médicaux traditionnels, la naturopathie offre des solutions naturelles qui englobent la sphère alimentaire, physique et émotionnelle pour soulager les symptômes.

Naturopathe sophrologue spécialisée en santé féminine à Paris 6ème, j’accompagne les femmes souffrant de déséquilibres hormonaux depuis de nombreuses années. Si vous souhaitez obtenir un rendez-vous en cabinet, à distance ou à domicile autour de Paris, n’hésitez pas à me contacter via mon formulaire en ligne.

Pour rappel, il est essentiel de consulter un professionnel de santé qualifié avant de commencer tout traitement naturel pour s’assurer qu’il est adapté à votre situation.

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