Vous avez un projet de bébé en vue ? Il est important, tant pour la future maman que pour le futur papa, d’être en bonne santé.
C’est pour cette raison que la Naturopathie accorde une grande importance à cette période pré-conceptuelle et à la fertilité, tout particulièrement lorsque le désir d’enfant à du mal à se réaliser.
Il s’agit ni plus ni moins qu’une préparation du corps.
Grâce à toutes les techniques naturelles à sa disposition, la Naturopathie va travailler sur l’hygiène de vie des futurs parents afin de mettre toutes les chances de leur côté pour concrétiser leur désir d’enfant.
Le rôle de l’âge dans la fertilité :
La fertilité est maximale entre 20 et 24 ans. À 25 ans, une femme à 20% à 25% de chance de tomber enceinte à chaque cycle menstruel.
La fertilité va baisser progressivement en vieillissant, mais la diminution est plus marquée à partir de 32 ans et chute lorsque la préménopause arrive.
Cycle et période de fertilité :
Il est très important de bien connaître son cycle, de se reconnecter à son cycle, de prendre conscience de chaque phase et reconnaitre sa période la plus fertile pour la conception.
Comment déterminer le moment où la fertilité est optimale ?
Contrôle de sa température :
La température du corps est variable tout au long du cycle. La température, les jours qui suivent l’ovulation, est plus importante que celle au début du cycle. Surveillez sa température chaque jour va permettre de déterminer la meilleure phase de fertilité.
Si vous souhaitez en savoir plus, je vous invite à relire mon article sur la symptothermie.
Observer la glaire cervicale :
La glaire cervicale est appelée également élixir de vie, elle va faciliter le cheminement des spermatozoïdes au niveau de l’utérus. Il est important d’apprendre à évaluer sa qualité pour savoir à quel moment cette glaire cervicale aura une qualité optimale. Elle devient donc un indicateur très important de la fenêtre de fertilité, car elle est produite de manière plus importante juste avant l’ovulation.
Apprenez à suivre l’apparition et la qualité de la glaire cervicale. Pour plus de détail, je vous renvoie là aussi à mon article sur la symptothermie.
Le moniteur de fertilité Clearblue :
Il mesure la concentration des deux hormones principales de la fertilité, l’œstrogène ainsi que l’hormone lutéinisante (LH) et va identifier la période où vos chances de conception sont les plus élevés.
Avoir des rapports la veille de l’ovulation est le meilleur moment pour tomber enceinte.
Les facteurs d’infertilité :
En cas d’infertilité, il faut essayer de comprendre quelle est la ou les causes possibles.
Chez la femme :
- Troubles de l’ovulation (dans le cas d’un SOPK par exemple)
- Mauvaise perméabilité des trompes
- Anomalie du développement de l’endomètre
- Anomalie de la glaire cervicale
- Un déséquilibre hormonal comme un déséquilibre œstrogène et progestérone dans le cas de l’endométriose ou un excès d’androgène dans le cas du SOPK.
- Distilbène
- Une exposition importante aux perturbateurs endocriniens
- Mode de vie
Chez l’homme :
- Cryptorchidie
- Varicocèle : dilatation d’une ou plusieurs veines du cordon spermatique
- Anomalie de la spermatogenèse (oligospermie, azoospermie, asthénospermie, tératospermie)
- Exposition aux perturbateurs endocriniens
- Stress chronique
- Hygiène de vie (mauvaise alimentation, tabac, alcool, drogues…)
- Certains médicaments
Booster et augmenter sa fertilité naturellement :
L’alimentation :
Bien manger est essentiel lorsqu’on a un projet bébé. Mais bien manger signifie quoi ?
Augmenter les aliments riches en oméga-3 :
Ces oméga-3 vont favoriser l’équilibre hormonal, renforcer la qualité de la glaire cervicale et des ovocytes.
Les sources d’omégas 3 sont :
- Les poissons gras : sardines, maquereaux, anchois, harengs… Privilégiez les petits poissons gras moins intoxiqués en métaux lourds que le thon ou le saumon.
- Les huiles végétales comme l’huile de lin, de chanvre, de cameline ou de colza
- L’avocat
- Les graines de lin, sésame, courges, chia…
- Les fruits à coques : noisettes, amandes, noix…
- Certains légumes : pourpier, cresson, épinard, mâche, brocoli, choux de Bruxelles…
Avoir un apport en protéines suffisant :
Le corps a besoin d’au moins deux portions de protéines par jour, de préférence d’origine variée et de bonne qualité. Il faudra augmenter les apports pendant la grossesse.
Une femme de 60 kg doit consommer environ 60 g de protéines par jour.
Les œufs sont une excellente source de protéines qu’il est aisé de consommer tous les jours.
Il ne faut pas négliger les autres sources de protéines animales (viandes blanches, poissons, fromage de brebis). Faites cependant attention à la viande rouge qui certes est riche en protéine, mais surtout en acides gras saturés qui peuvent être néfastes pour l’équilibre hormonal.
Faites aussi honneur aux protéines végétales qui vont permettre d’augmenter votre apport journalier en protéines :
- Fèves
- Pois chiches
- Lentilles
- Pois
- Haricots blancs, rouges
Cependant, pensez toujours à faire tremper vos légumineuses avant cuisson pour les rendre plus digestes.
Ces protéines végétales sont riches en acide folique, particulièrement intéressante puisqu’elle améliore la qualité des ovocytes.
Consommez des aliments à Index glycémique bas :
Consommez des céréales complètes (riz, blé, avoine, sarrasin…). Ces dernières ont conservé leur enveloppe et leur germe, donc elles seront plus riches en fibres et en nutriments, comme le magnésium qui va favoriser l’équilibre hormonal entre autres.
Ces céréales complètes auront un index glycémique plus bas que les céréales transformées (pâtes blanches, riz, baguette…)
Les aliments à index glycémique élevé vont entrainer une hausse de la sécrétion d’insuline, ce qui va nuire à l’ovulation et ainsi à la fertilité.
Il est important de s’assurer qu’il n’y ait pas de carences en vitamines, minéraux avant la grossesse :
L’organisme va être énormément sollicité lors de la grossesse pour nourrir le fœtus. C’est d’autant plus important, qu’après la naissance, ces carences peuvent favoriser un post-partum.
Acide folique (vitamine B9) :
Il est important de se complémenter 3 mois avant la conception. L’acide folique participe à l’équilibre hormonal, au bon déroulement du cycle et de l’ovulation.
Les sources alimentaires sont :
- Les légumineuses : lentilles, haricots blancs, pois chiches…
- Les légumes : épinards, cresson, asperges, betterave cuite…
- Les oléagineux : noix, noisettes…
- Les céréales : quinoa, avoine, sarrasin…
Zinc :
Le zinc à un rôle important au niveau de la conception. D’une part, il stimule la production de la testostérone, impliquée dans la libido. D’autre part, il intervient dans la production des spermatozoïdes. Il prévient également les fausses couches. Le zinc se trouve essentiellement dans le foie et les huitres.
Vitamine D :
La vitamine D participe à l’équilibre du niveau progestérone et œstrogène et par conséquent régule le cycle menstruel.
La vitamine D participe à l’amélioration du tissu ovarien, permettant ainsi une meilleure implantation de l’embryon dans l’utérus.
Antioxydants :
Les antioxydants jouent un rôle important dans la fertilité masculine en contribuant à la qualité du sperme. En effet, le stress oxydatif est souvent mis en cause en cas de problème d’infertilité masculine. Par conséquent, les antioxydants tels que la vitamine C, E, le bêtacarotène, les polyphénols ou encore le sélénium sont très importants pour une bonne spermatogenèse.
Les sources d’antioxydants sont :
- Polyphénols, vitamine C et bêtacarotène : fruits rouges, la plupart des légumes, les épices comme le curcuma, le poivre…
- La vitamine E : huile de germe de blé, huile de carthame, noix du Brésil, œufs de poissons, avocat, sardines…
- Le sélénium : noix du brésil, huitre, sardines, champignon shiitaké…
Vitamine B12 :
La vitamine B12 participe à l’équilibre hormonal et va favoriser une muqueuse utérine plus épaisse et permettre un meilleur accueil de l’œuf.
Bien entendu, si vous décidez de prendre des compléments alimentaires, il ne faut jamais le faire sans l’avis d’un médecin, pharmacien ou thérapeute.
Phytothérapie et gemmothérapie :
En cas de déséquilibre hormonal ou dérèglement, d’endométriose, de syndrome d’ovaires polykystique, de syndrome prémenstruel, la naturopathie, en complément de la médecine allopathique, va aider à lutter contre l’inflammation chronique. Des plantes comme le Gattilier et l’alchémille vont aider retrouver un équilibre hormonal.
En gemmothérapie des bourgeons tels que le framboisier ou le pommier peuvent aussi être un soutien pour régulariser les cycles.
Pour les hommes, le macérat de bourgeons de séquoia ou de chêne va stimuler la spermatogenèse.
Réduire le stress pour augmenter sa fertilité :
Un stress chronique peut à la longue entrainer un épuisement.
Le stress réduit l’infertilité et une grossesse qui tarde à venir peut accentuer le stress, c’est un peu le serpent qui se mord la queue…Il est indispensable d’apprendre à gérer ce stress avec des techniques naturelles comme la sophrologie, des exercices de respiration, la méditation, les massages.
Certaines plantes adaptogènes, comme la rhodiole ou l’ashwaganda peuvent être d’une aide précieuse. Je vous invite à aller relire mon article sur le stress.
Réduire autant que possible les contacts avec les perturbateurs endocriniens :
(pesticides, pollution électromagnétique, certains cosmétiques, protections périodiques, tabac…) qui peuvent être à l’origine de déséquilibres hormonaux autant pour les femmes que pour les hommes (baisse de la spermatogenèse, fausses couches, infertilité, malformation du fœtus…)
Aider le corps à éliminer les toxines :
Cette détox est à ajuster en fonction des problématiques de chacun. Pour les femmes ayant pris la pilule pendant de nombreuses années, cette phase détox est indispensable avant d’entamer une grossesse.
L’organe le plus important à détoxifier est le foie.
Pour cela, adoptez certaines habitudes alimentaires peuvent aider : une cure de citron-eau chaude le matin, boire des tisanes de pissenlit ou chardon marie, consommez des radis noirs et autres légumes amis du foie tels que les brocolis et les choux.
Usez et abusez des épices et des aromates comme le curcuma, l’ail, le gingembre…
Réduire l’inflammation et rétablir un bon équilibre acido-basique :
Cela permettra d’avoir un ph optimal des muqueuses génitales pour assurer un bon accueil des spermatozoïdes.
En cas de manque de vitalité, une cure de revitalisation est indispensable pour booster l’énergie
Éprouver du plaisir :
Faire un bébé sans avoir de désir et sans avoir envie de faire l’amour est problématique, forcément. Pourtant, cela arrive fréquemment, surtout lorsque le couple rencontre des difficultés dans son désir d’enfant.
Tout devient alors plus calculé et le plaisir et le désir s’y perdent un peu. Il est important de s’offrir des périodes de relâchement, de lâcher prise, d’arrêter les calculs. Ce n’est pas par hasard s’il y a davantage de grossesses pendant les périodes de vacances. Il existe de nombreuses solutions naturelles pour booster la libido. Je travaille beaucoup avec les élixirs floraux et notamment le complexe « sexuality » de fleurs de Bach.
N’hésitez pas à aller voir mon article sur comment booster naturellement la libido.
Et le futur papa ?
La fertilité est une affaire de couple et doit se préparer de la même manière que la future maman en ayant également une excellente hygiène de vie, garante d’une bonne spermatogenèse.
Vous l’aurez compris, la conception d’un bébé est une belle aventure qui se prépare.
L’idéal est de se faire accompagner par un naturopathe au minimum 6 mois avant la conception. Bien entendu, c’est le couple qui doit se faire accompagner et pas uniquement la femme.
Grâce à ce suivi, non seulement vous augmenterez vos chances de conception, mais vous adopterez également un mode de vie plus sain pour vivre au mieux votre grossesse et accueillir un bébé en pleine forme.